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Topic: Christian Harzée

Christian Harzéé was Luitenant-kolonel bij de rijkswacht en tussen 1980 en 1984 verantwoordelijk voor het district Mons (Bergen).

"Le monde est dangereux à vivre! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire." Volg ons via » Facebook | twitter | YouTube

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Re: Christian Harzée

Je me suis présenté à votre convocation de ce jour à 15.00 heures et vous m'avez exposé du'n vertu de son pouvoir discrétionnaire, vous étiez désignés par Monsieur Vereecke, président de la Cour d'Assisses du Hainaut, pour m'entendre et recueillir tout information utile à la manière dont a débuté à partir de la BSR de Mons la recherche qui a permi de déclancher au mois d'octobre '83 une série d'opérations qui ont amené les arrestations d'Estiévenart et autres.

Je vous dirai que de 1980 à mars 1984 je dirigeais le District de Gendarmerie de Mons en ma qualit" de Major et j'avais dans mes attributions la direction de la BSR notamment et de toutes les brigades de gendarmerie composant le District; cela faisait plus de trois cents hommes et vous comprendrez aisément que les tâches sont réparties et qu'en ce qui concerne le départ des recherches concernant le revolver Ruger, je n'ai pas de précision qui pourrait vous satisfaire.

Il est évident qu'une hiérarchie existe au sein de la BSR et que je ne pouvais pas connaître en détail toutes les enquêtes qui se développaient tant en judiciaire qu'en roulage ou en ordre public. Ce qui fait que ce n'est qu''en octobre 1983, je veux dire au moment où l'on a su que le Ruger était expertisé et déclaré comme ayant servi lors d'une attaque à main armée à Genval que j'ai su que l'arme provenait d'une enquête débutée au sein de la BSR de Mons. J'ai appris que c'était Josiane Debruyn qui avait remis ou fait remettre volontairement ce Ruger à la BSR, arme qu'elle avait subtilisée à son mari Estiévenart suite à une dispute conjugale.

Vous me demandez si je sais les raisons qui ont motivé Choquet à diriger ses recherches vers des faits commis dans la région Bruxelloise; je ne peux que vous répondre par la négative.

Je sais qu'à la Région Brabant qui coiffe le Groupe territorial ainsi que les divers districts de la province du Brabant, s'est créée une cellule de crise dirigée par le Major Gilbert mais j'ignore à quelle date précise elle s'est installée; nous pensions que c'était à la suite de la tuerie de Nivelles en septembre 83 et des faits antérieurs que les membres de cette cellule tentaient de relier entre eux mas je ne peux pas vous dire si cette cellule de crise a été  un création à cause de cela ou si elle a été une transformation d'une cellule ou plutôt d'un groupuscule d'officiers de la Légion Mobile à Bruxelles qui avaient été réunis pour enquêter plus particulièrement sur les vols d'armes et de véhicules de l'ESI en 1981 je pense.

Ce qui je puis affirmer, c'est que c'était le colonel Lhost qui dirigeait le groupuscule à la Légion Mobile. Ce dernier travaillait avec le parquet de Bruxelles et ale cellule de crise était en liaison avec le parquet de Nivelles ainsi que celui de Bruxelles également.

Je me souviens qu'un jour, une équipe est montée à Bruxelles: à la cellule de crise, et que, au retour, le chef Choquet est venu me voir; je lui accordé l'entretien qu'il sollicitait; il m'a expliqué que le Major Gilbert avait décidé de lui faire effectuer un lay-out autour d'Estiévenart mais il ne disposait pour cela, que d'un délai très court. La mission était bien évidemment secrète mais il est bien certain que j'ai donné mon accord paur que du renfort soit procuré à Choquet de manière à ce que ce travail soit effectué.

Ce lay-out a été établi pour permettre à l'ESI de débuter ses surveillances et filatures. J'ignore toutefois par quel moyen matériel ce lay-out a été transmis au Major Gilbert mais selon la procédure normale, c'est un officier de l'ESI. qui vient en prendre connaissance sur place.

Vous me demandez si je sais qu'il y a eu une intervention faite auprès d'un Magistrat de Mons pour solliciter la mise en liberté d'Estiévenart de manière à permettre le début des investigations de l'ESI. J'ignore qui de la BSR de Mons est allé voir le Magistrat. En tout cas, ce n'est pas moi qui suis à l'origine de cette démarche qui a été effectuée sur ordre de la cellule de crise probablement à la suite de contacts avec le Juge Wezel.

Je dois vous signaler que j'étais assez mécontent de la manière de procéder de la cellule de crise et du Juge Wezel parce qu'ils se permettaient de commander ma BSR sans même m'en aviser.

Je sais que les arrestations opéréres dans le Borinage en date du 27 octobre 1983 ont été précipitées parce que l'ESI ne décelait plus rien de particulier dans le comportement des personnes surveillées.

Vous me demandez si je peux vous donner la raison pour laquelle, dans un procès-verbal du 17 octobre 1983, le Maréchal des Logis Chef Choquet mentionne l'existence d'une surveillance téléphonique exercée au domicile de Nardella. Vous me faites remarquer que la mention de Nardella est apposée avant la confection du lay-out, travail qui amènera l'établissement d'une liste de personnes chez lesquelles des perquisitions seront effectuées le 27 octobre, au moment des interpellations des Borains. Je ne sais pas vous répondre.

J'ai connu Christian Amory alors que je dirigeais le District de Mons. Il donnait satisfaction. Lorsque j'ai quitté le District de Mons, et après un séjour de deux ans à l'Etat-Major Général de la Gendarmerie, je suis venu à l'Etat-Major de la Région Hainaut-Namur à Charleroi.

En février 87, la cellule Brabant Wallon a été créée à Jumet et j'ai appris que l'on demandait un membre de la BSR de Mons pour y représenter ce service. Le District de Mons a désigné Amory et c'est seulement à l'arrivée de ce dernier qu'il a fait part de sa liaison avec Bouhouche, liaison professionnelle antérieure.

Vous me demandez pourquoi Amory n'a pas signalé au moment de sa désignation qu'il connaissait Bouhouche, dénonciation qu'il a seulement apportée à son arrivée à Jumet. Je crois que jusque là, il ne s'était pas rendu compte du travail du'on allait lui demander là-bas.

Bron: Verhoor Christian Harzée op 11 maart 1988

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