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Re: Robert Van Oirbeek

In 1996 kreeg Van Oirbeek gratie en mocht hij als vrij man de gevangenis van Verviers verlaten:

Gratie voor supergangsters

Supergangster en ontsnappingskoning Robert Van Oirbeek (41) die voor een resem misdrijven een gevangenisstraf van 43 jaar had verzameld, mocht woensdag als vrij man de gevangenis van Verviers verlaten. “Petit Robert”, zo genoemd omdat hij zo klein is, kreeg door koninklijke gratie 20 jaar gevangenisstraf kwijtgescholden “op grond van menselijke en statistische overwegingen”. Normaal zou Robert Van Oirbeek tot 2016 in de cel hebben moeten blijven.

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Re: Robert Van Oirbeek

Robert Van Oirbeek voor correctionele rechtbank

Robert Van Oirbeek, bijgenaamd “le Petit Robert”, is maandag voor de correctionele rechtbank verschenen om zich te verantwoorden voor de laatste twee dossiers tegen hem: ontvluchting uit de Lantin-gevangenis in februari 1987 en de beroving van het BBL-kantoor in Gembloers in november 1987.

De uitbraak uit de gevangenis dateert van 8 februari 1987. Vier mannen namen de benen: Van Oirbeek, de twee Italianen Paolo Cirelli en Giacomo Marchisone (veroordeeld voor een hold-up in 1988), en Philippe Delaire, die twee jaar later werd doodgeschoten bij een gijzeling in Tilff. Delaire was het brein van de ontsnapping, althans volgens de drie anderen die zeiden slechts “gevolgd” te zijn.

Tijdens de ontsnapping en de daaropvolgende nacht, totdat de vier mannen de Nederlandse grens over kwamen, werden bewakers en andere mensen bedreigd en gegijzeld en werden auto’s gestolen. Van Oirbeek geeft de beschuldigingen toe, behalve de gijzelingen.

De beroving van het BBL-kantoor in Gembloers vond plaats in het weekend van 11 november 1987. Twee mannen, van wie er een nog altijd niet bekend is, braken een honderdtal safes van particulieren open, terwijl twaalf mensen werden gegijzeld. Destijds werd gesproken van een buit van een half miljard. Nu hebben 26 verzekeringsmaatschappijen zich burgerlijke partij gesteld, die 172 miljoen eisen. De BBL is tevreden met 2 miljoen.

De drie mannen die met Van Oirbeek voor de rechtbank verschenen, zijn slechts “klein grut”. Ze zeggen waardepapieren, die in Gembloers waren gestolen, te hebben gevonden in een vuilniszak onder de brug in Ukkel. Ze worden slechts vervolgd wegens heling.

Volgende zittingen op 21 en 28 oktober, met pleidooien en de rekwisitoors.

Bron: Gazet van Antwerpen | 8 Oktober 1991

“Petit Robert” staat terecht wegens ontsnapping

Voor de correctionele rechtbank van Luik werd maandagen eerste van de twee ontsnappingsdossiers over Robert Van Oirbeek, alias “Petit Robert” verder behandeld. Op 8 februari 1987 ontsnapten vier gedetineerden uit de gevangenis van Lantin: Philippe Delaire, die na een gijzeling in Tilff zelfmoord pleegde, Robert Van Oirbeek, en twee Italiaanse boeven, Paolo Cirelli en Giacomo Marchisone, die toen in voorhechtenis zaten. Voorzitter Bidlot-Thorn hoorde eerst vier cipiers die kwamen bevestigen dat het Philippe Delaire was die de operaties leidde.

De Belgische staat heeft zich bij monde van meester Dewez burgerlijke partij gesteld en eist één frank provisioneel. Substituut van de procureur des konings Enckels eiste 10 jaar tegen Van Oirbeek, 7 jaar tegen Cirelli en 8 jaar tegen Marchisone.

Bron: Gazet van Antwerpen | 22 Oktober 1991

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Re: Robert Van Oirbeek

In de zomer van 1984 schreef Robert Van Oirbeek een brief naar de redactie van La Dernière Heure. De brief werd pas in 2021 in de krant gepubliceerd:

Les documents exclusifs de La DH : été 1984, Robert Vanoirbeek, roi de l’évasion, nous écrit de prison

Été 1984, Robert Vanoirbeek écrit de prison. "Jamais d’arrachage de sac. Par contre, la vitrine d’une belle bijouterie…”

L’écriture est fluide et le style direct. Robert Vanoirbeek vient d’avoir 31 ans et dans le Royaume, son surnom est un défi à l’administration pénitentiaire. Le "Roi de l’évasion", c’est lui. Il en a un second, le Petit Robert, qu’il tire à la fois de son 1m66 et de sa culture générale digne du célèbre dictionnaire. Et dire qu’il se destinait à devenir coiffeur.

"Déjà, m’écrit-il en juillet 1984, je m’étais fixé une frontière à ma délinquance : le respect des gens. Il n’a jamais été question pour moi d’arracher un sac, d’attaquer un chauffeur de taxi. Par contre, la vitrine d’une grosse bijouterie ou d’une belle banque…"

En 1984, le Petit Robert est déjà le recordman des évasions. Son pedigree compte plusieurs dizaines de hold-up de banques et des bureaux de poste. Vanoirbeek s’est évadé de Namur, Saint-Léonard à Liège, Lantin et Arlon. Il n’a pas de sang sur les mains. Il a la sympathie du public.

Cette lettre n’a jamais été publiée. Il l’a écrite entre deux cavales. Je la conservais dans un tiroir, peut-être la plus précieuse de toutes. D’une certaine façon, le roi de l’évasion, pour la première fois, se livrait. Il n’y en aura pas d’autres.

"Tant de choses ont été écrites que j’estime, moi qui me suis toujours tu, le moment venu d’essayer d’expliquer le comment et le pourquoi. Moi qui ne cherche au contraire qu’à m’effacer, je n’ai jamais recherché la publicité dans les médias, conscient qu’elle défavorisait mes cavales et rendait ma vie dans la clandestinité plus difficile."

"Ma vie est un cocktail de tristesse, de tendresse et de haine contre un système. J’ai vu le jour le 4 février 1955 grâce à une maman tchécoslovaque réfugiée à Bruxelles après une longue déportation dans les camps de la mort. Une maman remarquable de courage. Jusqu’à mes 12 ans, je vivais à quelques roues de bicyclette des étangs de Woluwe. La naissance de ma délinquance n’y prendra pas cours. Elle prendra racine après un déménagement dans les quartiers de Bruxelles. Une délinquance que j’évalue comme étant classique, non crapuleuse. Déjà je m’étais fixé une frontière : le respect des gens."

"Février 1972, 7e étage au 13 rue des Quatre Bras. Déjà le juge de la jeunesse Blondel ne s’en sort plus. Il ignore que les homes pour enfants sont des prisons, des lieux où une structure humaine est impossible. C’est pourquoi les homes resteront un échec aussi longtemps que ça ne changera pas. Le juge choisira de se désister au profit du tribunal des adultes. (Je suis) incarcéré à Forest, 10e Section, cellule 299. Cellule 300, Georges Carick, deux fois assassin. Cellule 298, Jacques Rompteau, meurtrier d’un étudiant suisse. De part et d’autre : René Maillard, deux fois meurtrier ; le gang (peu reluisant) de Jean Caporal, (*) et celui-ci du numéro 1 Marcel. J’ai 17 ans et au nom de la société (que je ne menaçais pas vraiment), je suis mélangé au monde des criminels et dans l’univers du néant, celui de la prison. Après plusieurs mois de préventive, je vais être condamné à 3 ans. Pendant cette période, j’ai vu des assassins acquittés et des vraies crapules purger moins de trois ans.”

“Traumatisé par la longueur de la peine, je vais devenir un homme révolté. Durant trois ans, entre mes 17 et mes 20 ans, le système carcéral allait me laisser seul. Une aide sociale m’aurait probablement rayé à jamais de l’actualité judiciaire. Mais je n’ai pas rencontré d’assistantes sociales ni de psychiatres ni de psychologues. Même pas l’aumônier n’est venu."

"Puis je me retrouve à nouveau confronté à la justice, accusé par quelqu’un qui sera interné, pour un hold-up à Woluwe-Saint-Lambert. Sous la dictature du procureur Jaspar, le tribunal me condamnera à six nouvelles années. Or la loi dit pourtant qu’un interné ne peut pas témoigner. Pour moi ayant passé de mes 17 ans à mes 20 ans derrière les barreaux, il était totalement exclu que j’y reste de 22 à 28 ans."

"Il s’ensuivra la série d’évasions. Namur le 12 février 1979 : 30 mètres d’échelle. Saint-Léonard 27 août 1979 : le 38 Spécial du cuistot. Lantin le 17 août 1980 : Ping… pong… cartouche. Et Arlon le 1er mai 1984, la clef."

"L’évasion, la clandestinité est en réalité quelque chose de difficile à vivre. Le sommeil est perturbé. Les promenades sont angoissantes. On sait qu’on peut aimer, on s’aperçoit qu’on pourrait être heureux au sein d’un foyer mais on sait aussi qu’il y aura toujours une barrière quelque part. De derrière la fenêtre de sa planque, on envie parfois l’ouvrier qui attend son bus pour aller bosser. On voudrait que la ‘machine à reculer le temps’ de ‘Bob et Bobette’ existe. Hélas !"

"Je ne suis pas né délinquant et je n’ai pas vraiment souhaité devenir ’truand’. Les choses de la vie, les peines destructrices, les prisons-caveaux et les trahisons ne m’ont guère laissé le choix. Qui prétendra que la vie n’est pas du cinéma ? Toutefois si je devais choisir un acteur, ce ne serait ni Delon ni Belmondo. Mais Patrick Dewaere, Dustin Hoffman, Faye Dunaway, Geneviève Bujold."

"La suite des événements ? Je chercherai un horizon de liberté, d’espoir, de désespoir. Une bataille."

Robert Vanoirbeek s’évadera une cinquième fois.

Son coup le plus spectaculaire, un braquage de 24 heures à la BBL de Gembloux, débutera la veille d’un jour férié. Le 10 novembre 1987, 12 otages sont retenus dans l’agence tandis que le "Petit Robert" et deux complices fracturent 125 coffres. Le butin est estimé entre 200 et 500 millions de francs belges, dont une partie n’a jamais été retrouvée. Vanoirbeek est repris l’année suivante. Gracié en 1996 par le roi Albert II, il échappera à un total de 43 années de prison.

À sa sortie, il nous contacte, nous fait promettre de ne jamais chercher à le rencontrer. Nous respecterons.

Débute une nouvelle vie du côté de Namur, une belle vie au service d’une ASBL d’aide aux personnes handicapées.

Robert-le-Gentleman mènera pendant 25 ans une existence élégante et discrète, fier de n’avoir jamais eu de sang sur les mains. Il est décédé l’an passé, à Namur. Jeune encore. Il n’avait que 65 ans.

Bron: La Dernière Heure | 19 Juli 2021

(*) Zie de Bende Caporale.

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